Je voulais vous parler de la tendance Trash Wall depuis longtemps.
J’aime beaucoup ce rendu « trash » qui s’inspire un peu de l’esprit « loft new-yorkais ».
Mais encore faut-il bien l’utiliser.
Si comme moi, vous craquez pour les Trash Walls, voici quelques idées qui pourront peut-être vous aiguiller.
J’en entends déjà d’ici : pourquoi donc « salir » des murs propres ?! Parce que, au fond, c’est vrai que c’est un peu ça.
Trash vient de l’anglais « ordure », et donc par extension « sale ».
On dirait aussi « décrépi ».
Vestiges de papiers-peints, d’enduits, de peintures défraichies, craquelures du temps, stigmates des intempéries, bref tout ce qui fait qu’un mur a vécu.
Et c’est là que cela devient intéressant justement : doit-on dire « sale » ou tout simplement « patiné » ?
Désolée pour cette petite pause philo, mais alors que l’on recycle, customise et « up-cycle » à tout va , valoriser l’effet du temps qui passe sur les choses ne serait pas juste une quête de poésie ?!
(voir l’actualité de Juin dernier https://helenepautre.fr/deco-up-cycling/)
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un VRAI beau mur que le temps a naturellement délavé. Ou si vous êtes chanceux, il se peut que l’enduit s’effrite ou que la peinture s’écaille. Bonjour le ménage …
Pour adopter un Trash Wall sur-mesure chez soi, la première méthode (la plus efficace), c’est de contacter un artisan spécialiste en matières. Il en existe forcément dans chaque région. Par ailleurs, pas évident d’imaginer le rendu et pas évident pour le peintre d’expliquer ce qu’il a en tête.
Sachez par ailleurs que LA spécialiste du genre, c’est Karolänn BAPTÉ, avec sa société Jolie M’Home (@joliemhome).
N’oublions pas Maëva BAUDIN, qui réalise des trash walls très texturés.
Ces références sont sures, vous pouvez y aller les yeux fermés. Et si vous en connaissez d’autres, merci de me passer l’information !
… quand on est bricoleur et pas téméraire (comme moi), il existe heureusement un plan B. Les papiers-peints.
Chez Rebel Walls ou chez Les Dominotiers,
chez Cole and Son ou chez DecoWall,
chez Hovia par exemple (ex Mural Walls).
Mais aussi le carrelage, et ça c’était moins évident !
Fondovalle a sorti ces immenses carreaux Action il y a déjà quelques temps (jusqu’à 1,60*3,20m …). Depuis la gamme s’est agrandie avec un aspect non plus seulement béton vieilli mais aussi traces de colle (ou de peinture ?), très réussi. Et particulièrement facile d’entretien.
… certains architectes (comme Agathe MARIMBERT ou Émile DERVISH) mettent en valeur ces traces du temps. Telles une « nouvelle modernité ».
Nos jeunes arborent fièrement leurs jeans lacérés, pourquoi pas nous nos murs cabossés après tout ?!
Donc pour finir, on peut dire que les Trash Walls, c’est beau (si si). Et que grâce au savoir-faire des artisans-matiéristes ou des bricoleurs du dimanche, c’est réalisable.
Veillons juste à doser cet effet avec parcimonie : point trop n’en faut, afin de ne pas donner la sensation de vivre dans un lieu totalement délabré. Le Trash Wall apportera un effet brut et authentique à une déco un peu trop consensuelle.
Et n’hésitons pas à « mixer & matcher » : je vous rappelle que le mélange des genres paye souvent en déco.
Une petite dernière pour la route : l’artiste Pierre FAVA travaille le béton pour créer des tableaux effet Trash Wall. À découvrir également.
MAI 2022