L’up-cycling

Recyclage, up-cycling, down-cycling ?
Je ne suis pas la plus « branchée » en matière de terminologies tendance donc là, il faut qu’on se pose un peu.

On pratique le recyclage en ré-introduisant des matériaux dans le cycle de production. En gros, on fabrique à partir de nos déchets des objets de même valeur. C’est comme ça qu’une bouteille d’eau devient veste polaire par exemple.
On pratique le down-cycling lorsque l’on recycle des matériaux pour produire des objets de qualité moindre (le papier devient papier recyclé, plus écolo mais de moins bonne qualité).
Pour l’up-cycling (ou sur-cyclage en français), c’est un peu différent : on recycle pour tirer la matière vers le haut. On utilise celle-ci pour créer un produit différent, plus joli, ou plus facile d’utilisation, … .

Et c’est là que c’est intéressant. Parce que la boîte à camembert recouverte de coquillages qui se transforme en boîte à bijoux pour la fête des mères, c’est de l’up-cycling ! Vous commencez à me suivre ?
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
En bref, on « up-cycle » sans même le savoir. Combien de photophores en pots de yaourts en verre et de tables basses en palettes dans nos intérieurs ? Levez la main !
Voici quelques bonnes idée-déco en up-cycling.

Pour une déco alpine

Thierry Le Pivert et Suzanne Bahls (Alpine-Sofa) ont revisité les télésièges destinés à la casse. Petit clin d’œil sympathique : les modèles portent le nom des remontées mécaniques auxquelles les télésièges appartenaient, ainsi que leur année de mise en circulation (image de couverture de l’article).

Pour une déco vénitienne

La maison Hermès s’est lancé dans l’up-cycling en ré-utilisant entre autre ses anciennes boucleries non-usitées ainsi que les boutons des collections passées. De cette idée est né un terrazzo so-chic, utilisé par Nicolas Daul pour ce mobilier haut de gamme gainé de cuir.

Pour une déco hollandaise

Leslie Oschmann ( http://www.swarmhome.com/) adore chiner. De ses escapades à travers l’Europe naissent des objets empreints d’histoire que je trouve touchants. Tout est réutilisé : les structures d’assises, les tissus, les papiers, les lanières, absolument tout.

Pour une déco vintage

Jérôme Peyronnet (ARTJL) est designer de lampes. Il conçoit des luminaires issus d’anciens radiateurs (des années 30 jusqu’aux années 70). On peut même retrouver le bon vieux Calor de notre enfance. Chaque pièce est unique.

Pour une déco indienne

Des sacs de pommes de terre, des selles de vélo, mais aussi des plateaux martelés issus de l’artisanat indien ou des paniers : Gunjan Gupta est une toute jeune designer basée à New Dehli, qui s’amuse avec les matières et qui veut faire du « made in India » un gage de qualité, et de luxe.

Pour une déco solidaire

Emmaüs s’est associé à l’agence de design Les Résilientes pour une gamme de déco originale, constituée de vieux cintres de teinturerie pour les luminaires colorés, ou de livres pour les poufs et bouts de canapé.

Pour une déco iodée

À première vue, rien de spécial …
Mais si je vous dis que ce carrelage (Etnisi) a été conçu à partir de coquille de moules ? Tout devient possible.

Vous le voyez, l’up-cycling est quasi illimité et accessible à tous.
À notre niveau, on peut facilement le mettre en pratique grâce au DIY. Il faut juste penser à … stocker (jusqu’au moindre petit bouton de nacre, on ne sait jamais !) et laisser parler notre imagination.
Les pistes révélées dans cet article sont exhaustives. Je les trouvais amusantes, brillantes ou tout simplement poétiques. À vous d’imaginer la suite de l’histoire.
Et je veux bien quelques photos de vos réalisations à l’occasion ! https://helenepautre.fr/contact/

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