Россия

Je reconnais que quelques fois, je me laisse aller à la facilité. Concernant le design et l’architecture russes, c’était le cas. J’imaginais du blanc (la neige ?), des dorures (les icônes orthodoxes ?), des transparences (le cristal ?). Mais surtout l’opulence, un « signe extérieur de richesse » tapageur, presque indécent.
Bon ça, c’était avant …
Après un peu de repos estival, je me calme : il y a du bling-bling, certes. Mais pas que.

Oleg Soroko

Il y a la nature aussi, avec près de 815 millions d’hectares de forêts dans le pays, tout de même.

Falcon Bench – Oleg Soroko

Et c’est Oleg Soroko qui en tire profit. Le matériau est noble. Le design est doux et organique. Ses meubles portent des noms d’oiseaux (mais pas du tout vulgaires). Ils allient confort et sobriété.

Ce design paramétrique est élaboré en réalité virtuelle, en réalité augmentée ou grâce à l’intelligence artificielle. Quand nature rime avec nouvelles technologies, et que le résultat paye.

Dima Loginoff

Là encore, rien d’ostentatoire chez Dima Loginoff, bien au contraire : il va à l’essentiel.

J’aime la poésie dans son travail et les histoires qu’il nous raconte. Coiffeur reconverti, il n’entre jamais dans un moule. Après des études à Moscou et à Londres, il travaille pour de grandes marques internationales, sans se prendre vraiment au sérieux.

Sa suspension Mountain View en est la preuve.

Anastasiya Koshcheeva

Après des études en Sibérie, Anastasiya Koshcheeva s’installe à Berlin.

Lounge Chair – Anastasiya Koshcheeva

Elle n’en oublie pas pour autant sa culture : elle utilise les procédés et techniques des anciens pour réaliser des objets du quotidien. Elle développe ainsi une technique de conservation de l’écorce et l’utilise comme revêtement souple mais solide.

Un beau mélange de tradition et de modernité là aussi.

Valeria Isakova et Maria Kurkova

Architectes d’intérieur, leur travail est pétillant, coloré mais pas extravagant.

Très délicatement, les nuances et les formes s’associent, se répondent avec cohérence.
Je n’ai malheureusement pas trouvé beaucoup d’informations sur leur parcours ou leurs réalisations.

C’est bien dommage car le peu que l’on découvre de cette résidence secondaire russe est plus que prometteur.

Agence Int2

Basée à Saint Pétersbourg, cette agence d’architecture regroupe Alexander Malinin et Anastasia Sheveleva. Ils conçoivent des intérieurs sans compromission, en mêlant une esthétique minimaliste à des éléments classiques.

Eux aussi jonglent avec la poésie des lieux, un univers, un passé. Mais avec un regard aiguisé résolument tourné vers l’avenir. Je trouve ce mélange rassurant, enveloppant.

Et j’adore leur projet Field Reading Room de 2013, dans la pure tradition romantique de la lecture en plein air. Ou l’interaction entre le lecteur, le texte et le paysage.

https://int2architecture.ru/

Bref …

Nature, Modernité, Histoire, Savoir-Faire traditionnel : c’est bizarre, ces mots me parlent …
https://helenepautre.fr/design-ukrainien-et-architecture/

Il n’y a finalement pas tant de différences que cela entre le design et l’architecture russes d’une part et le design et l’architecture ukrainiens d’autre part.  Au premier abord, c’est difficile à croire aux vues des circonstances actuelles. Mais c’est pourtant une  réalité toute simple : rien n’éloigne ni ne différencie vraiment ces 2 peuples au fond. Ils trouvent tous deux leur ancrage dans des cultures respectives fortes, en allant de l’avant.
Alors pourquoi tout cela …

NB : en image d’introduction, fauteuils en papier Kibardin Design

SEPTEMBRE 2022

Maison de vacances


Sur le papier, cette résidence secondaire est un pavillon avec grand jardin, vue campagne, à moderniser.
Il fallait mettre en place une déco naturelle et claire, mais surtout allégée. Le tout grâce à une palette réduite : beige/craie/lin et bois. Tous les éléments actuels pour en faire une maison de vacances conviviale et accueillante.

Je montre rarement l’avant : il faut savoir prendre les lieux tels qu’ils sont lors d’un projet, sans jugement. Mais dans cette maison, les changements ont été radicaux et ces images peuvent aider à comprendre les choix.
(pour info, la maison n’était pas encore totalement meublée lors de la prise de vues. Ce petit esprit « camping » peut finalement faire très vacances !)

Une entrée tout en clarté

Le mot d’ordre : lumière !


Exit les poutres et l’escalier en bois sombre (traditionnel certes mais … tout de même très sombre), le carrelage et les briques. On sable, on choisit des nuances douces et on accessoirise avec quelques petites touches de jonc.

L’entrée donne sur un petit couloir aveugle. On modernise grâce à des corniches lumineuses sur-mesure, la suspension centrale étant trop volumineuse dans un si petit espace.

Une cuisine naturelle

Un cuisiniste est intervenu pour des rangements optimisés et parfaitement intégrés. Nous avons travaillé ensemble sur l’agencement et les couleurs. Une suspension moderne et simple arrondit les angles.

De quoi cuisiner dans des conditions plus adaptées à nos modes de vie actuels. La cuisine devient un espace convivial, grâce entre autre à la création du coin repas dans le prolongement du pôle cuisson.

Les pièces d’eau

Entièrement repensée, la salle de bain de l’étage n’est pas encore tout à fait terminée (le pare-douche manque à l’appel). Des étagères en épaisseur XXL permettent de conserver toutes les petites « bricoles » sous la main en utilisant le moindre espace disponible.

Les toilettes du rez-de-chaussée sont elles-aussi claires, optimisées et faciles d’entretien.

La Chambre parentale, tout en douceur

Grâce à l’intervention d’un menuisier que j’adore, voici THE must-have …

Il fallait du rangement et de la lumière, c’est là. Il fallait de la douceur, il me semble qu’elle y est aussi. Bref, un aménagement entièrement sur-mesure, qui a demandé pas mal de réflexion (merci Camille ;-). Seul le sol a été conservé.

La chambre d’enfants

Peu de changement dans cette pièce, hormis les couleurs (petites filles oblige !). Le plus gros de la déco est réutilisé : j’aime également cet exercice de partir d’une base existante, cela porte la réflexion.

La chambre du haut

Les pièces étant plus petites à l’étage, il était impossible d’imaginer une tête de lit telle qu’au rez-de-chaussée. Celle-ci est donc plus sobre, prend moins de place mais est fonctionnelle. Le papier-peint bleu nuit à plumetis vieil or pousse à la rêverie.

On privilégie les niches plutôt que les chevets, pour gagner en place. Et le bandeau led est toujours là : les clients n’ont pas pu s’en passer après avoir découvert la chambre du bas !

J’ai adoré travailler sur ce projet. Tout d’abord parce que les personnes étaient charmantes (il faut reconnaître que j’ai rarement à me plaindre), mais surtout parce que le défi était de taille.
J’ai eu énormément de mal à sélectionner ces photos. J’avais encore beaucoup de choses à montrer. Mais il faut savoir s’arrêter … Donc suivez les réseaux pour en découvrir un peu plus si vous le pouvez (je pense entre autre à la cheminée en béton ciré, en cours de réalisation).
Ou contactez-moi, je vous en enverrai avec plaisir.

https://helenepautre.fr/contact/

Україна

Tandis qu’on apprend que la ligne de front recule dangereusement en Ukraine, mes impressions à cet instant précis sont malheureusement contrastées. Ici, la période estivale s’annonce plutôt douce et légère (hormis ce satané virus). Pas très loin, des personnes s’entretuent pour des raisons qui les dépassent bien souvent.
Et on aurait presque tendance à l’oublier. Et il ne faut pas s’en vouloir pour autant, c’est ainsi c’est tout.
Alors avant l’été, avant les vacances pour certains et les apéritifs entre amis pour d’autres, pensons à eux, juste un instant.
Laissez-moi vous présenter quelques noms qui oeuvrent pour le rayonnement du design ukrainien en Europe ou dans le monde.

Daria Alyoshkina

Cette artiste réalise entre autre des rideaux gigantesques en papier ou toile découpés, une prouesse manuelle d’une délicatesse rare. Son travail s’inspire de la technique traditionnelle du vytynanka, un art populaire : avec ces décorations aux fenêtres ou aux portes, on empêche ainsi les mauvais esprits d’entrer dans les maisons.

Elle a travaillé entre autre pour Cartier et a exposé sur un stand lors d’un salon du Livre à Paris. Elle espère qu’une école pourra voir le jour en Ukraine afin de perpétuer cette tradition, comme il en existe déjà en Biélorussie.

Maïno Design

Cette suspension me parle : elle est en papier mâché (matériau que j’apprécie de plus en plus), idéalement proportionnée et d’un blanc immaculé, dans l’air du temps.
Créée par Yulva Yalanzhi pour Maïno Studio, chaque pièce est unique et réalisée à la main.
Elle semble léviter en apesanteur grâce à des filins particulièrement fins et un câblage transparent.

Sana Moreau distribue les créations ukrainienne de Maïno Design en France dans sa galerie.

Studio Bogdanova

Le Studio Bogdanova voit le jour en 2018, sous la houlette de la jeune architecte Olga Bogdanova, qui s’associe avec une autre structure existante. Très vite, le studio dessine le mobilier de ses projets et les fait réaliser par des fabricants ukrainiens ou européens : l’activité design du Studio nait alors.

J’aime la simplicité de ce canapé aux lignes sobres, aux courbes et au design presque enfantin), ainsi que le contraste des nuances.

Yova Yager

Cette designer et architecte crée entre autre des objets captivants. Elle collabore avec des biologistes et des physiciens pour développer des matières naturelles, totalement biodégradables à base de mycelium. Et cette gamme s’appelle tout simplement … the Myco Collection … pas bête !

Pour en avoir déjà touché, je sais que le rendu du mycelium est d’une matité et d’une finesse impressionnants. Pourtant un design « futuriste » (lié à cette matière novatrice ?) peut facilement me perdre. Ici, c’est minimaliste, pour un usage quotidien, utile. Cette matière permet un design « conscient », pas plus. Et c’est beau.
Les tests réalisés de « cuir » et « papier » à base de mycelium sont concluants : à suivre donc !

https://yovayager.com/

Yod Group

Yod Group, c’est une architecture puissante, assumée, à l’identité forte.

Beaucoup d’ingéniosité, pas de barrières, des matériaux bruts, une palette réduite, un esprit industriel mais avec une pointe de douceur. Le mélange est précis et juste. J’aime la force et la précision ces projets.


Sivak Partners :

Quand modernité rime avec tradition : à Odessa, la cabane de plage n’est pas en bois mais en métal perforé. Tout le ce confort moderne y est, avec une pièce de vie au niveau bas et une chambre avec vue, perchée juste au-dessus. De véritables cabanes.
Avec au centre, un café pour se réunir entre voisins. C’est pas le top pour des vacances réussies, ça ?

Reste à savoir quand les touristes d’Ukraine, de Russie ou d’ailleurs, pourront de nouveaux profiter des vacances sur les plages d’Odessa.

Il resort de ce design ukrainien une force incroyable. Idem pour l’architecture. Le travail est moderne, responsable, puissant. Ces créateurs semblent n’avoir peur de rien et fiers de leurs racines. Sans doute à l’image de ce peuple que nous découvrons alors qu’il évolue dans la tourmente.
Je suis presque soulagée d’avoir pu évoquer cette énergie positive, malgré les drames et la guerre.

Il serait par ailleurs équitable de parler également des designers et architecte russes, tout autant incroyables. Alors dans une prochaine actualité, c’est promis.
En attendant, bel été à tous. Mais n’oublions pas.

NB : en image d’introduction, créations Tini

ÉTÉ 2022

Salon de thé inspiré

Après seulement 6 mois de travaux, le salon de thé-brocante Curiosi Tea’s a ouvert ses portes début Juin au 5 rue de Malou à Cormeilles (27).
Deux niveaux où l’on passe du fumoir anglais au boudoir Pompadour. Même pas peur !

Et que de travaux pour en arriver là ! Cloisons abattues, circulations et fonctions des espaces entièrement revues, … . Tout était à repenser.

La propriétaire a décidé d’allier les styles : inspiration fumoir anglais au rez-de-chaussée et boudoir Pompadour à l’étage. Mais pas trop …

Sur le papier, c’est audacieux. Pourtant, ces 2 univers sur 2 niveaux différents, fonctionnent plutôt bien ensemble.

Fumoir Anglais :

Les codes couleurs et matières sont restreints. Un papier-peint vert motif tartan revisité insuffle l’esprit dès l’entrée. Le mobilier est principalement chiné, les styles se mêlent, les tissus sont doux et confortables. La palette se restreint au vert, brique, moutarde et noir.

De petits espaces cosy invitent à la détente autour d’un thé, tandis que les pièces de brocantes s’exposent sur de grandes étagères. Esprit bistrot à l’accueil avec un alignement de tables vintages. Esprit petit salon vers la terrasse avec un mobilier plus moderne.

Des meubles repeints, un buffet bas qui fait office de bar, des bougeoirs transformés en porte-manteau, tout a été revisité ou redécoré.
Un plafond très sombre avait été envisagé, mais la propriétaire a finalement opté pour une option plus « consensuelle » : un taupe doux et clair. Le but du décorateur est de faire équipe avec le client, pas d’imposer un style qui ne lui correspond pas.

Boudoir Pompadour :

Pompadour mais pas trop … Nous y voilà !
Il ne fallait pas que l’ambiance à l’étage contraste trop avec le côté anglais du bas. Mais il fallait aussi assumer ce mix and match, très « brocante » en fait.
On trouve des assises Régence au tissu gris perle, des reproductions de peinture à la Pierre-Joseph Redouté, de la vaisselle à chiner aux fleurs et aux dorures délicates, … .

Des fleurs que l’on retrouve sur le papier-peint bleu nuit, aux motifs « japonisants » . Cet unique mur sombre dynamise l’espace, beaucoup plus clair et lumineux qu’au rez-de-chaussée.

Pour en découvrir plus, consultez l’actualité du mois de Juin 22 : j’y dévoile les « coulisses ».

https://helenepautre.fr/avant-apres-fumoir-anglais/

Mais le plus efficace reste sans doute de vous y rendre, pour ceux d’entre vous qui le peuvent.
J’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ce projet à 4 mains avec Christine, la propriétaire.
Merci à elle et à Michel pour leur confiance absolue !

Un « avant – après  » so british

Fin 2021, Christine m’a contactée avec un beau projet en tête mais pas mal d’incertitudes. Elle venait d’acquérir une maison de village dans Cormeilles (Eure) et souhaitait la transformer en une brocante vintage spécialisée dans les Arts de la Table. Ou un salon de thé … Bref, rien n’était précis mais la motivation était là.

La genèse

Ce fut finalement les deux, salon de thé ET brocante. Le tout dans une petite maison typique mais « dans son jus ».
La persévérance de Christine a payé puisque Curiosi Tea’s a ouvert récemment, un cocon aux inspirations « fumoir anglais » ET « Pompadour » (si si, c’est possible !).

Une fois n’est pas coutume, voici l’ « avant-après » d’un beau projet aux côtés d’une belle personne. À découvrir absolument si vous passez par Cormeilles.

Ma 1ère vision de Curiosi Tea’s … il fallait se projeter !

Un jaune tournesol aux murs, des rideaux satinés vert sapin, de petites pièces, de superbes poutres mais un plafond bas. Et surtout une envie folle, une terrasse au calme, et une cheminée à chaque étage comme on aime. Le début de l’histoire, ce fut ça !

L’esprit

Très vite, les lignes directrices furent posées : l’esprit fumoir anglais (mais pas trop), du tartan, un cocon sombre mais accueillant. Et à l’étage, un style plus féminin, type boudoir à la Pompadour. Mais pas trop non plus …

L’étage

À l’étage, on change de style, après une montée des marches très « couronne et dorures » (emblème du lieu), et ce grâce au talent de Corinne (La Pépite d’Art – artiste peintre) avec qui je travaille régulièrement.

On arrive ensuite dans deux pièces réunies, rendues très lumineuses grâce à une cloison abattue. On a conservé les poutres anciennes mais tous les murs ont été repris et des ouvertures ont été bouchées pour augmenter la surface d’exposition exploitable.
Le parquet craque, les cloisons ne sont pas rectilignes mais c’est l’esprit du lieu.

Cette collaboration a été un réel moment de plaisir : l’échange était constructif, moteur, et l’implication de Christine totale. Elle n’a pas peur de voir loin (cet avant-après le montre bien !) et c’est plaisant.
Je lui souhaite de vivre une belle aventure dans ce cocon inattendu et accompli car elle le mérite !

JUIN 2022

Trash Wall

Je voulais vous parler de la tendance Trash Wall depuis longtemps.
J’aime beaucoup ce rendu « trash » qui s’inspire un peu de l’esprit « loft new-yorkais ».
Mais encore faut-il bien l’utiliser.

Atelier Vime


Si comme moi, vous craquez pour les Trash Walls, voici quelques idées qui pourront peut-être vous aiguiller.

Trash Wall, qu’est-ce que c’est ?

J’en entends déjà d’ici : pourquoi donc « salir » des murs propres ?! Parce que, au fond, c’est vrai que c’est un peu ça.

Trash vient de l’anglais « ordure », et donc par extension « sale ».
On dirait aussi « décrépi ».
Vestiges de papiers-peints, d’enduits, de peintures défraichies, craquelures du temps, stigmates des intempéries, bref tout ce qui fait qu’un mur a vécu.

photo Fantastic Franck

Et c’est là que cela devient intéressant justement : doit-on dire « sale » ou tout simplement « patiné » ?
Désolée pour cette petite pause philo, mais alors que l’on recycle, customise et « up-cycle » à tout va , valoriser l’effet du temps qui passe sur les choses ne serait pas juste une quête de poésie ?!
(voir l’actualité de Juin dernier https://helenepautre.fr/deco-up-cycling/)

Comment faire ?

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un VRAI beau mur que le temps a naturellement délavé. Ou si vous êtes chanceux, il se peut que l’enduit s’effrite ou que la peinture s’écaille. Bonjour le ménage …

photo Côté Maison

Pour adopter un Trash Wall sur-mesure chez soi, la première méthode (la plus efficace), c’est de contacter un artisan spécialiste en matières. Il en existe forcément dans chaque région. Par ailleurs, pas évident d’imaginer le rendu et pas évident pour le peintre d’expliquer ce qu’il a en tête.
Sachez par ailleurs que LA spécialiste du genre, c’est Karolänn BAPTÉ, avec sa société Jolie M’Home (@joliemhome).

Jolie M’Home

N’oublions pas Maëva BAUDIN, qui réalise des trash walls très texturés.


Ces références sont sures, vous pouvez y aller les yeux fermés. Et si vous en connaissez d’autres, merci de me passer l’information !

Mais …

… quand on est bricoleur et pas téméraire (comme moi), il existe heureusement un plan B. Les papiers-peints.

Chez Rebel Walls ou chez Les Dominotiers,

chez Cole and Son ou chez DecoWall,

chez Hovia par exemple (ex Mural Walls).

Steelwork – Hovia

Mais aussi le carrelage, et ça c’était moins évident !
Fondovalle a sorti ces immenses carreaux Action il y a déjà quelques temps (jusqu’à 1,60*3,20m …). Depuis la gamme s’est agrandie avec un aspect non plus seulement béton vieilli mais aussi traces de colle (ou de peinture ?), très réussi. Et particulièrement facile d’entretien.

Enfin …

… certains architectes (comme Agathe MARIMBERT ou Émile DERVISH) mettent en valeur ces traces du temps. Telles une « nouvelle modernité ».
Nos jeunes arborent fièrement leurs jeans lacérés, pourquoi pas nous nos murs cabossés après tout ?!

Donc pour finir, on peut dire que les Trash Walls, c’est beau (si si). Et que grâce au savoir-faire des artisans-matiéristes ou des bricoleurs du dimanche, c’est réalisable.
Veillons juste à doser cet effet avec parcimonie : point trop n’en faut, afin de ne pas donner la sensation de vivre dans un lieu totalement délabré. Le Trash Wall apportera un effet brut et authentique à une déco un peu trop consensuelle.
Et n’hésitons pas à « mixer & matcher » : je vous rappelle que le mélange des genres paye souvent en déco.

Une petite dernière pour la route : l’artiste Pierre FAVA travaille le béton pour créer des tableaux effet Trash Wall. À découvrir également.

MAI 2022

Le Bleu de Nevers

Certains d’entre vous le savent, je ne suis normande que d’adoption. Je viens de Nevers en Bourgogne.
Les amateurs de confiserie connaissent peut-être le Négus et la Nougatine (allez tester les Négus et vous m’en direz des nouvelles …).
Les amateurs de films de cape et d’épée connaissent forcément la botte de Nevers (Daniel Auteuil et Jean Marais sont doctorants en la matière …).
Et les amateurs des arts de la table connaissent obligatoirement le Bleu de Nevers et la faïence éponyme.
Et vous devez vous en douter : je vais plutôt m’intéresser à cette dernière (j’ai arrêté l’escrime il y a bien trop longtemps !)

Un peu d’histoire

La faïence à Nevers, c’est une tradition qui date du XVIe siècle. Et c’est plutôt logique si on y regarde de plus près.
Géographiquement, le site réunit plusieurs conditions optimales pour cette activité.
Le bois des fours provenait des proches forêts du Morvan. Les argiles et les marnes étaient extraites de la terre. Et le commerce était facilité par la Loire qui traverse la ville, et qui est reliée à la Seine grâce au canal de Briare.

Les faïenciers italiens et lyonnais s’installèrent donc à Nevers dès la deuxième moitié du XVIe, sur invitation du Duc de Gonzague, devenu Duc de Nevers.
À son apogée, l’activité faïencière occupa plus de 500 personnes.
Naquit alors une tradition de faïences polychromes fleuries, qui traversa le temps et qui se démarqua grâce au célèbre Bleu de Nevers : une couleur profonde, sombre et dense qui ornait alors nombre d’aiguières et d’assiettes.

Mais …

… au fil du temps, force fut de constater que même si les maîtres faïenciers s’inspiraient des époques pour faire évoluer les motifs (ceux-ci furent même patriotiques après 1789), la faïence de Nevers passa de mode, concurrencée directement parla porcelaine et l’Angleterre. Grrrrr !

source faïencerie Georges


Et même si les faïenciers s’accrochent en relançant l’activité à la fin du XIXe, seules deux maisons subsistent encore en 2017.

Mais on ne se laisse pas faire par chez nous. On est maître dans l’art de l’escrime, oui ou non ?

La renaissance

Il fallait faire preuve d’originalité et de pugnacité pour redonner ses lettres de noblesse à cette tradition.
C’est ce qu’ont décidé de faire Carole Georges et Jean-François Dumont en 2010.



Héritière de la maison Georges (fondée en 1898 et reprise par ses aïeux en 1926), Carole Georges reprend donc le flambeau avec son mari. Elle à la peinture et lui à la terre, des envies plein la tête.

Ils re-dynamisent les motifs et bousculent les codes en s’inspirant de l’air du temps. Un coup d’œil aiguisé et sans cesse à l’affut leur permet de créer une ligne moderne et sobre, tout en conservant le savoir-faire et la culture de ce Bleu de Nevers inimitable.

Leurs créations sont inattendues, poétiques et surtout uniques. Le poinçon et les deux nœuds verts (De Nevers !) en attestent.

Ils créent et peignent des décors éclectiques et dans l’air du temps, inspirés du patrimoine industriel du département.
Malgré ce renouveau artistique quelque peu « ébouriffant » pour les habitués, le respect de la tradition leur permet d’obtenir le label Entreprise du Patrimoine Vivant : peinture à main levée sur émail cru, technique de l’oxyde de cobalt pour la couleur bleue si intense, émaillage à la main.

Reconversion réussie puisque Alain Ducasse utilise désormais leur série Abyss dans l’un de ses restaurants japonais.

Petite idée mignonne et originale : la collection “Monthly plate”. Chaque mois, une nouvelle assiette (en série limitée et numérotée) dévoile un nouveau motif, qui varie au gré de l’humeur et de l’inspiration de la créatrice.

Et enfin mon préféré …

… le service traditionnel qui laisse place à une véritable œuvre murale d’assiettes suspendues, sur lesquelles le motif se poursuit. Ces assiettes racontent une histoire et qu’est-ce qu’on aime ça !
Et tout cela avec une gentillesse naturelle et une passion qu’ils aiment partager, ce qui ne gâche rien.

Quand la faïence et le bleu de Nevers font peau neuve, tout en respectant la tradition : une vraie prouesse exceptionnellement réussie par la maison Georges. Chapeau !

atelier/boutique de Nevers – 7 quai de Mantoue
showroom à Paris – 18 rue Charlot – 75 003

lien https://www.faienceriegeorges.com/

photo d’ouverture : Youri Gavriloff

AVRIL 2022

Earthship : quand le vaisseau débarque en France

Après les peinture biosourcées du mois dernier, j’ai décidé de me laisser porter par cette vague « verte » en m’intéressant aux Earthship -ou géonef-.

Qu’est-ce que c’est ?

En 1972, Michael Reynolds lance un projet fou mais dans la mouvance de l’époque : imaginer un habitat autonome en énergie et en eau, écolo et fédérateur.

Il débute alors un chantier incroyable à Tahos au Nouveau Mexique. Les conditions climatiques y sont extrêmes.
Qu’à cela ne tienne :  les matériaux recyclés et l’architecture s’adapteront aux saisons pour capter de façon optimale l’énergie solaire et l’eau, malgré les forts contrastes dans cette région désertique.

Naissent alors les premiers Earthships, des vaisseaux à la « Mad Max », échoués en plein désert, fruits de l’imaginaire débridés des propriétaires de l’époque.

Des murs en pneus …

La spécificité de ces bâtiments reste l’étrangeté des matériaux.
Le mur au Nord est réalisé en vieux pneus emplis de terre et empilés. En tant qu’isolants, ils absorbent ou restituent la chaleur à la « masse thermique ». Des cannettes de soda recyclées servent à combler les espaces dans le torchis des murs, et des culs-de-bouteilles en verre à isoler certaines cloisons.

Les maisons sont généralement semi-enterrées dans la pente du terrain (naturelle ou pas). La façade au Sud est entièrement vitrée. On calcule l‘angle d’inclinaison pour permettre au soleil bas en hiver d’entrer au maximum à l’intérieur. En été, alors qu’il est au zénith, il effleure seulement la façade.

Cette façade justement permet de cultiver des fruits et des légumes comme dans une serre. Pas suffisamment pour vivre en autonomie mais assez pour récolter des bananes tout de même !

L’été, l’air chaud extérieur, capté au Nord à l’entrée des puits canadiens, se rafraichit sous terre avant de ventiler la maison.

Et l’eau dans tout ça ?

On a désormais suffisamment de recul pour savoir que la fourniture en eau n’est pas un problème dans ce type d’habitat, même au Nouveau Mexique.
L’eau de pluie est récoltée sur le toit plat en pente. On la filtre avant de la stocker dans des citernes. Des pompes l’amène ensuite dans le réseau.

L’eau grise (qui provient de la 1ère utilisation en cuisine et dans la salle de bain) est redirigée vers les plantes de la serre. Ainsi filtrée par les végétaux, elle est ensuite pompée pour alimenter les toilettes. Pour finir, l’eau provenant des toilettes est redirigée vers le jardin extérieur, pour la phyto-épuration au pied des plantes non comestibles.

En hiver, un fluide caloporteur fait fondre la neige et la glace du toit en circulant dans les gouttières.

L’idée fait de émules

Depuis les années 70, les façons de vivre ont changé, les matériaux aussi mais l’envie de vivre mieux et plus simplement est toujours d’actualité. Voilà pourquoi des Earthships (ou dérivés) naissent désormais sur tous les continents dont la France.

Le 1er habitat français  « officiel », suivi par Earthship Biotecture (l’entreprise fondée par Michael Reynolds), est sorti de terre en 2008 à Ger, dans la Manche.


Depuis, d’autres projets ont vu le jour en Bretagne, dans l’Oise ou dans le Sud par exemple.

Une famille a construit sa géonef à Biras en Dordogne. Pour plus de détails, suivez leur aventure de vie sur Facebook https://www.facebook.com/earthshipbiras/
Béton ciré au sol, cuisine équipée, le confort moderne y est. Et l’envie de partage aussi : on peut visiter cette maison quelques fois par an, voire la louer ou l’échanger lors de vacances.
Pourquoi pas.

Des limites ?

Pour ma part, l’idée d’enterrer des pneus me dérangeait.
Apparemment, des tests montrent que des pneus qui ont roulé plus de 10 000 km ne produisent plus de particules. Enterrés, à l’abri de la lumière et de l’air, ils ne se dégraderaient plus.
Afin d’éviter toute détérioration, il est tout de même préférable de poser un film d’étanchéité et de veiller à la bonne ventilation des lieux, pour évacuer d’éventuelles toxines.

Il existe d’autres études qui montrent que ce fonctionnement n’est pas vraiment adapté aux climats très froids. Mais nous sommes moins concernés en France ou en Normandie …
Et concernant le budget, pas trop d’économie par rapport à une maison « classique », donc ce n’est pas cette piste plus qu’une autre qui pourra convaincre.

Il est par contre indéniable que cette expérience crée du lien, permet l’échange des savoirs, des compétences, et aboutit grâce à l’entraide. Des valeurs importantes.

De plus, n’oublions pas que la plupart des matériaux dans nos intérieurs ont une nocivité sans doute égale au caoutchouc enterré. Bref, je revois ma réserve à la baisse, toute en restant éveillée !

Pour conclure …

Earthship ou pas, aujourd’hui, l’important est ailleurs.
Effectivement, en ces temps troublés, n’oublions pas que nous avons la chance d’avoir un toit.
Quand un seul homme peut décider de réduire en cendres des villes ukrainiennes ou que 300 000 personnes étaient sans domicile en France en Janvier 2022 (chiffre Fondation Abbé Pierre)…

Alors pro-fi-tons !

MARS 2022

Les peintures naturelles et bio : on en est où ?

On est tous convaincus qu’une jolie peinture sur les murs est plus efficace que le papier-peint de nos grands-parents. Mais tandis que nous pensons déco différemment afin de limiter notre impact sur l’environnement, quelle peinture choisir justement ? Quelles différences entre les peintures « classiques » et les peintures naturelles bio (écolo quoi !) ? À quel prix prix ? Et quelles couleurs ?
Eh bien voilà, nous y sommes !

Une peinture « classique », c’est quoi ?

Un astucieux mélange de solvants (pour faciliter l’application et « pelliculer » le rendu), de résines (pour lier les éléments entre eux et donner le rendu mat/brillant/satin), de pigments (pour la nuance entre autre), de charges (qui modifient certaines caractéristiques du mélange), et quelques fois d’additifs (antimousse, fongicide, … pour l’extérieur).

Le problème, c’est que la plupart de ces composés sont d’origine pétrolière. Et là … ça coince un peu.

Nocivité pour la santé (métaux lourds et composés organiques volatils – les fameux COV), matériaux non dégradables, impact écologique non négligeable, substances inflammables … . Sans être radical, on peut se poser quelques questions.

C’est bien beau tout cela mais quoi choisir ?

Les peintures « sans COV » ?
Depuis quelques temps, elles fleurissent sur le marché et chaque grande marque possède sa propre gamme. La base des solvants est remplacée par une phase aqueuse (comme le latex, l’acrylique).

Mais soyons attentifs, car la mention « sans COV » ne veut pas dire « peinture naturelle ». Cette dénomination nous assure seulement que la concentration en COV est inférieure à 5g/Litre. Il en reste donc un peu. Et les résines restent d’origine pétrochimique et non-dégradables

Donc attention !


Le prix des peintures « sans COV » est raisonnable, mais si la composition est améliorée, il reste encore 5% de composants d’origine pétrochimique.

La peinture Bio ?

Composée d’au moins 95% d’ingrédients d’origine naturelle, elles sont diluées à l’eau ou aux huiles végétales (type colza, lin plutôt que les solvants). L’argile ou la chaux diluées remplacent en partie les résines.
Les couleurs quant à elles peuvent être obtenues grâce à des pigments minéraux ou végétaux, donc la palette est quasi-infinie. On les trouve facilement dans les grandes surfaces de bricolage.

Une dénomination sur un pot ne fait pas tout. Seuls les normes « NF Environnement » ou l’Éco Label Européen vous garantiront une peinture Bio.

La peinture biosourcée : une cheffe de file ?

Pour parfaire le schéma de ces peintures naturelles et bio, certaines marques jouent la carte du 100% naturel grâce à la craie ou la poudre de marbre qui permettent d’épaissir le mélange et de le rendre plus résistant. On peut alors directement jeter les pots dans la (bonne) poubelle : plus de voyage à la déchetterie !

Peintures Pure and Paint

Le rendu s’apparente à une peinture mate, des colorants naturels sont ajoutés pour obtenir une nuance adaptée.

On peut également utiliser une peinture à la craie ou au lait (qui l’eut crû ?!). Celles-ci s’achètent en poudre et seront diluées dans l’eau avant utilisation.
Moins chère que la peinture à la craie, la peinture au lait est par ailleurs moins couvrante et aura naturellement un petit effet « écaillé usé », parfait pour un intérieur d’inspiration campagnard ou des meubles vieillis.

Fabriquées à partir de pigments naturels et renouvelables (valériane, thé, argile, ocre, …), et de liants d’origine végétale (huiles essentielles d’agrumes, jaune d’œuf, cire d’abeille, huiles de lin, lavande, romarin, ricin…), les peintures végétales ou biosourcées sont totalement biodégradables. Elles ne contiennent aucun additif chimique ni pétrochimique. Les COV émis sont proches de zéro et ce type de peinture est naturellement anti-microbien. Néanmoins, attention aux allergènes liés à la présence d’agrumes, et à la présence éventuelle de chaux, qui peut être irritante.

Gamme de peintures Algo

Les peintures végétales existent dans toutes les finitions (satinée, brillante ou mate) et conviennent aux intérieurs autant qu’aux extérieurs, pourvu que l’on sélectionne le produit adapté.

Et quid des peinture « dépolluantes » ?

La gamme Envie ! chez Leroy Merlin

Elles auraient le pouvoir de capter et de détruire les molécules polluantes et les agents pathogènes nocifs par photo-catalyse. Aucune étude ne le prouve pour le moment, il faut attendre encore un peu. Et là encore, attention : il reste généralement des COV.

Conclusion

Si vous souhaitez avoir un impact négligeable sur l’environnement tout en relookant votre intérieur, choisissez une peinture végétale biosourcée. Le prix est encore élevé en comparaison aux autres peintures bio mais ce choix est éthiquement responsable.
Attention, le temps de séchage entre 2 couches est plus long : il faut en tenir compte.

Il faut également tenir compte de votre support : plutôt une peinture à la chaux sur un support poreux par exemple, et plutôt une peinture à base d’huile de lin sur du bois.

Concernant les peintures bio « sans COV », n’oubliez pas d’aérer durant les jours qui suivent l’application (je vous rappelle qu’il en reste, des COV, dans cette peinture !)

N’oubliez pas de vérifier les Normes et Labels sur les pots. Mais sachez que, du fait du coût de la labellisation, certains fabricants ne la demandent pas, même s’ils pourraient y prétendre.

Donc finalement, comme pour tout, le mieux est de bien lire les étiquettes. J’espère que ce petit laïus sur les peintures naturelles bio vous aidera à gagner un peu de temps lors de vos prochains achats !

NB image d’ouverture Envie ! – Leroy Merlin

FÉVRIER 2022

Des courbes dans l’architecture

Oscar Niemeyer était aux courbes ce que Le Corbusier était aux lignes droites : un jusqu’au-boutiste. On le voit bien dans l’exemple ci-dessus, au Centre Culturel International d’Avilés.

« Ce n’est pas l’angle droit qui m’attire, ni la ligne droite, dure, inflexible créée par l’homme. Ce qui m’attire c’est la courbe libre et sensuelle »


Oscar Niemeyer n’a pas œuvré que dans les grandes métropoles du monde entier, il a aussi bâti en Normandie. Et oui !
Le Volcan au Havre est un bon exemple de son travail hors normes.


Le chantier a débuté à la fin les années 70. Outre le théâtre et la salle de cinéma, la bibliothèque – une agora circulaire rassembleuse- est incroyablement lumineuse et toute en rondeurs. L’association du béton et du verre est parfaitement dosée et plus chaleureuse qu’on pourrait le croire.

Sensualité audacieuse encore, mais plus contemporaine cette fois-ci : The Calile Hotel date de 2018, il se situe en Australie. J’aime beaucoup la douceur qui semble émaner de ce lieu très féminin et tranquille. (Studio Richards and Spence).
Pari réussi grâce aux tonalités poudrées qui participent à la délicatesse des espaces.

Moins féminin mais très percutant, un courant fort a également tordues les lignes de fuite et bouleversé le monde du design. Le groupe Memphis est fondé en Italie au début des années 80 par Ettore Sottsass, soutenu financièrement par Artémide. Outre les couleurs vives, les motifs géométriques, les matériaux innovants, c’est un mouvement qui bouleversa les formes. Ses membres se considéraient comme des explorateurs.


On peut encore sentir cette inspiration forte dans des réalisations atuelles. Les nuances ont changé mais l’esprit reste intact.

Certains architectes contemporains s’inspirent donc toujours de ce courant infiniment vivant et vibrant.
Comme Harry Nuriev, un russe qui associe à merveille les codes de ces courants complémentaires et ambitieux. Il nomme l’approche de son travail « l’architecture minuscule » : monochrome, pastel, sobriété sont les termes qui résument son style.

Enfin, le cabinet Cut Architectures prend quelques libertés incroyables et crée l’évènement avec ces cloisons transparentes arrondies : une vraie belle découverte pour moi.
Dans cette maison de Saint Maur des Fossés, le plan inattendu fait de cette chambre parentale une pièce de vie quasi-traversante.
Audace et prouesse techniques paraissent ici évidentes et tellement simples !

Finalement, est-ce que cela ne serait pas ça, les courbes en architecture ? Un vent frais qui balaie les codes sur son passage ? Une liberté indispensable pour créer encore et encore ? On s’affranchit des règles techniques, tout est permis et on facilite ainsi les circulations (d’air et de personnes).
À nous désormais de tailler dans le bloc et d’arrondir les angles. Et ça tombe bien, je me sens une âme d’exploratrice en ce moment … . Et vous ?!

JANVIER 2022

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