Voici un projet atypique puisqu’il s’agissait de décorer des … toilettes !
Il s’agit souvent d’un lieu exigüe, sombre et qu’on délaisse point de vue décoration. Un tout petit coin, quoi ! Donc pas besoin de vous dire à quel point cet aménagement de toilettes sous les toits me parlait.
Premièrement, il fallait réaliser son aménagement : pas évident entre la sous-pente, l’accès obligatoire au fond de l’espace (ballon d’eau chaude, canalisations, rangements) et l’obligation de tenir compte des différentes tailles des utilisateurs (sous-pente oblige … ). J’ai décidé de créer une mini-cloison. Elle permet ainsi d’accoler la cuvette à un mur, aussi petit soit-il !
Secondement, il fallait assortir l’endroit au reste de l’appartement. Le style étant plutôt classique, voici donc le résultat de cette recherche.
Tout d’abord, on adoucit la teinte trop jaune du parquet en pin grâce à un classique damier noir peint à même le bois. La vitrification allait faire ressortir la nuance miel naturelle : on atténue ainsi un rendu trop « jaune ». Cela permet également de délimiter l’espace de rangement et l’ingénierie du fond : le parquet est entièrement peint en noir à cet endroit, l’appareillage se fait ainsi plus discret.
Puis, le noir commençant à devenir omniprésent, autant continuer en utilisant un carrelage Métro très brillant pour le bas des murs. La première rangée de carreaux est posée à la verticale afin de délimiter une plinthe. Le haut est terminé par un listel noir.
Afin de jouer avec la lumière, j’ai choisi une peinture des murs mate, d’un noir profond, en opposition avec la brillance du carrelage. Cela fait de cet espace un écrin mat, relevé par les reflets sur le carrelage des murs et de la cloison.
Ensuite, la sous-pente faisant une petite alcôve délimitée par la poutre ancienne, j’ai travaillé cet espace tel un cadre, endroit idéal pour mettre en valeur la décoration. Une reproduction d’un motif exotique au fusain du 19ème est parfaite pour l’esprit recherché. Je l’ai placée sur le mur, recouvert de rectangles dorés mats. J’avais préalablement découpé ceux-ci dans du papier artisanal puis je les ai collés un à un sur le support, de façon très symétrique. Là aussi tel un damier.
Dans ce petit espace, hormis le parquet, j’ai essayé de conserver le bois sans le peindre, à l’image des poutres anciennes. Elles font ainsi le lien entre la couleur de la sous-pente et l’or de papier traditionnel.
Voilà donc pour l’aménagement de toilettes sous les toits : ce « tout petit coin » que je trouve particulièrement classieux. J’ai pris beaucoup de plaisir à imaginer cet endroit.